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Pas une goutte d’eau pour sa lèvre en détresse !
Pas un ombrage frais ! pas un souffle de vent !
Nulle herbe, nul gazon ; et la plaine traîtresse
N’offre à son pied lassé que du sable mouvant.
Il avance pourtant ; mais la route s’allonge ;
Il sent à chaque pas son courage tarir ;
Un nombre désespoir l’envahit quand il songe
Qu’il va falloir bientôt se coucher pour mourir.
Il se roidit en vain sous le poids qui l’accable ;
Il marche encore, et puis s’arrête épouvanté ;
Sur son sein haletant, cauchemar implacable,
Il sent avec effroi peser l’immensité !
Fatigué de sonder l’horizon qu’il implore,
Sans forée, il tombe enfin sur le sable poudreux ;
Et son regard mourant semble chercher encore
Les vertes oasis et leurs palmiers ombreux.