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Et tu partis. Longtemps la foule indifférente
Ne daigna du regard suivre ta course errante,
Comme un oiseau perdu dans l’air,
Nos rives t oubliaient, lorsque la renommée
A ta patrie, encor si tendrement aimée,
Jeta ton nom dans un éclair.

Enfin, tout enrichi des trésors du vieux monde,
Où la gloire, enchaînant ta palette féconde,
T’avait trop longtemps retenu,
Tu reviens visiter, après seize ans d’absence,
Le vieux foyer béni qui t’a donné naissance ;
O peintre, sois le bienvenu !

Mais, confiant dans ton étoile,
O noble fiancé des arts,
Demain tu remets à la voile
Pour le vieux pays des Césars !