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Et quand venait mai dorer notre chambre,
Ouvrant la fenêtre au printemps vermeil,
Nous respirions l’air tout parfumé d’ambre
Qui venait des prés tout pleins de soleil.

Bientôt, à son tour, adieu la croisée !
Et chaque matin, au sortir du lit,
Nous allions aux champs, malgré la rosée,
Surprendre les fleurs en flagrant délit.

Oh ! qu’il faisait bon aller sous les ormes,
Guetter l’alouette au bord des ruisseaux,
Voir glisser la nue aux flocons énormes,
Ecouter chanter les petits oiseaux !

Te souvient-il bien de nos promenades,
Quand, flâneurs oisifs, les cheveux au vent,
Nous allions rôder sur les Esplanades,
Où l’on nous lançait maint coup d’œil savant ?