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L’on te verra plus d’une fois
Devenir pensive à la voix
Eolienne
Des petits maëtros ailés,
Chantant leurs refrains modulés
En tyrolienne.

Sous les peupliers, vers le soir,
Tu t’en iras souvent t’asseoir,
Rêveuse et lasse,
Humant la brise et ses parfums,
Et dénouant tes cheveux bruns,
Au vent qui passe.

Et, lorsque tout te sourira,
Que l’enivrement te fera
Oublier l’heure,
Alors, l’œil à demi voilé,
Tu songeras à l’exilé
Qui souffre et pleure.