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Bientôt, de nos rudes climats,
Disparaîtront les blancs frimas,
Les froids sévères ;
Et nous pourrons, d’un œil charmé
Voir éclore aux rayons de mai
Les primevères.

Sur la route, chaque bosquet,
Dans l’arceau pimpant et coquet
De ses ramures,
Le soir comme au soleil levant,
Rendra sous les baisers du vent
Mille murmures.

Les ruisseaux transparents et frais
Mêleront an bruit des forêts
Leur voix si douce ;
Et sous les branches qui plieront,
Des chants joyeux s’envoleront
Des nids de mousse.