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Bosquets que l’onde berce au doux chant des oiseaux,
Des zéphyrs et des nids pittoresques asiles,
Mystérieux et frais labyrinthe, Mille-Isles !
Chapelet d’émeraude égrené sur les eaux.

Quand, la première fois, je vis, sous vos ombrages,
Les magiques reflets de vos brillants mirages,
Un chaud soleil de juin dorait vos verts abris ;

D’enivrantes senteurs semblaient monter des grèves ;
Et je crus entrevoir ce beau pays des rêves
Où la sylphide joue avec les colibris !