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J’irai, sur le bord des cascades,
Demander aux rochers ombreux
A quelles noires embuscades
Servirent leurs flancs ténébreux.

Je chercherai, dans les savanes,
La trace des grands élans roux
Que l’Iroquois, l’œil en courroux,
Chassait jadis en caravanes.

Enfin, quelque biche aux abois,
— Dans mon rêve où le tableau change,
Fera surgir le type étrange
De nos hardis Coureurs des bois.

Et — brise, écho, feuilles légères,
Souples rameaux, fourrés secrets,
Oiseaux chanteurs, molles fougères
Qui bordez les sentiers discrets,