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Vos troncs secs, vos buissons sans nombre
Me diront s’ils n’ont pus jadis
Souvent vu ramper dans leur ombre
L’ombre de farouches bandits.

J’interrogerai la ravine
Où semble se dresser encor
Le tragique et sombre décor
Des sombres drames qu’on devine.

La grotte aux humides parois
Me dira les sanglants mystères
De ces peuplades solitaires
Qui s’y blottiront autrefois.

Je saurai des pins centenaires,
Que la tempête a fait ployer,
Le nom des tribus sanguinaires
Dont ils abritaient le foyer.