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IV

Elle se tait. Sa voix, comme les cris funèbres
Que poussent dans la nuit les oiseaux des ténèbres,
Vu d’échos en échos mourir dans la forêt ;
Son œil sombre, où s’allume une clarté féroce,
A semblé refléter quelque pensée atroce,
Quelque épouvantable projet !

Un sourire infernal se crispe sur sa bouche ;
Son sourcil se contracte, et son regard farouche
Lance au ciel un éclair amer et triomphant ;
Sa main s’arme soudain d’une lame acérée ;
Et le large manteau dont elle est entourée
S’entr’ouvre et nous montre un enfant !