Page:Fréchette - Les Fleurs boréales.djvu/100

Cette page n’a pas encore été corrigée


Passants qui visitez cet endroit solitaire,
Inclinez-vous ! c’est plus qu’un puissant de la terre,
C’est presque un siècle entier qui dort là ; car celui
Qui mit sur Papineau la dalle mortuaire,
Avait enveloppé dans le même suaire
Tout un passé mort avec lui !

Il fut toute une époque, et longtemps notre race
N’eut que sa voix pour glaive et son corps pour cuirasse.
Courbons-nous donc devant ce preux des jours anciens.
S’il ne partagea point nos croyances augustes,
N’oublions pas qu’il fut juste parmi les justes,
Et le plus grand parmi les siens !