de soins et d’anxiétés. Le fardeau de la grossesse, sa tendre sollicitude, ses craintes, l’absorption de sa vie dans la vie de l’enfant, même son consentement à donner sa vie pour que l’enfant naisse en sûreté : ce sont des choses que l’homme, — excepté s’il est un artiste ou un inventeur — s’imagine faiblement.
Puis, plus tard les jours et les nuits de labeur et d’inquiétude, dans lesquels elle s’oublie, de tendres soins pour lesquels il n’y a pas de reconnaissance — si ce n’est dans un avenir lointain ; — le sacrifice des intérêts personnels et des expansions dans l’accomplissement étroit de ses travaux domestiques : pour ces choses la femme n’attend pas beaucoup de sympathie de l’autre sexe. Mais, le fait que l’homme ne le comprend pas, ne rend pas la tragédie moins triste ! ”
On excuse plus facilement des caprices inconnus jusque-là et des goûts bizarres, quand on sait qu’ils sont le produit de réflexes nerveux, et de fatigue organique.
Le docteur Héricourt fait à ce sujet une observation très utile : « Les préoccupations, les chagrins, l’excès de fatigue peuvent être l’origine de tares physiques et mentales qui prendront l’enfant à sa naissance et le tourmenteront tout le cours de son existence. »
Rappelons que la conception est suivie de la gestation dans le sein de la mère. La maternité étant pour la femme ce qu’il y a de plus naturel il s’en suit que la grossesse est nullement un état pathologique, mais plutôt