L’expérience, depuis longtemps, démontre que les familles nombreuses ne sont pas de ce fait les plus nécessiteuses ; bien au contraire : on a toujours constaté que l’esprit de travail et d’industrie, la variété des talents, le succès dans les luttes de la vie ont favorisé les mariages féconds et ont établi la prospérité aux foyers d’un rayon étendu.
Voici quelques lignes tracées par la plume d’un brave Français : « Les poilus qui laissent une nombreuse nichée ne sont pas les plus à plaindre, même s’ils sont pauvres. Les familles nombreuses sont une telle école de solidarité entre frères et sœurs, une telle école de discipline morale, une si merveilleuse école de fraternité que la plus grande richesse qu’un homme puisse laisser à un enfant, ce sont des frères et des sœurs qui partageront avec lui les joies et les peines de la vie. »
On ose à peine, tant cela dénote d’étroitesse d’esprit et de sécheresse de cœur, mentionner un troisième prétexte de stérilité voulue : la déformation de la femme mère, la perte de sa fraîcheur et de son éclat. Ces affirmations sont loin d’être prouvées, nous voyons tous les jours des exemples qui démontrent. le contraire. Mais, quand cela se-