Page:Fréchette - L'Art d'être une bonne mère, 1923.djvu/155

Cette page a été validée par deux contributeurs.
153
l’art d’être une bonne mère

Une fois le principe de l’autorité paternelle établi, et sa mise en pratique bien conditionnée, il reste à indiquer la part qui revient aux parents, dans l’œuvre de la formation intellectuelle, morale et religieuse de l’enfant.

Instruire, c’est orienter l’intelligence vers la vérité, lui inspirer le goût, le désir de la connaître, l’espérance d’y arriver, c’est aussi lui fournir les moyens de la découvrir et de s’en nourrir. Que ne peuvent pas faire dans ce sens, un père et une mère pour l’instruction de ceux qui leur sont chers.

La morale de l’enfant se résume donc à ces deux vertus : obéir, d’abord, et toujours dire la vérité.

Les parents auront donc soin de leur inspirer l’horreur de tout ce qui n’est pas vrai : du mensonge, de l’erreur et du préjugé. L’habitude de mentir trop commune chez les enfants, devra être combattue avec vigueur et par tous les moyens possibles ; l’enfant coupable, mais avouant franchement sa faute, devra en être loué et s’il le faut, récompensé, avec la discrétion voulue. Pour ne pas donner même une ombre de mensonge, les parents renonceront à ces petits stratagèmes, dont ils se servent parfois,