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l’art d’être une bonne mère

la philosophie et de la théologie, que le père et la mère, par le fait qu’ils sont des générateurs, sont aussi des éducateurs de leur progéniture ; étant les instruments de Dieu dans l’acte de la transmission du bien de la vie, ils sont logiquement des intermédiaires, choisis également par Lui, pour aider à l’évolution et au perfectionnement de cette même vie. Or, l’éducation de l’enfant, depuis sa naissance jusqu’à sa maturité, n’est pas autre chose que son développement progressif.

Cette éducation se donne dans un double milieu : au foyer domestique et à l’école. Les parents soucieux de leur responsabilité, ne peuvent donc pas se décharger entièrement sur les instituteurs et les institutrices de leur choix, du soin de former l’intelligence et la volonté de ceux qu’ils ont mis au monde : ils se doivent à eux-mêmes et à ceux-ci de remplir une fonction que la nature leur impose.

Traçons ici les grandes lignes de leur programme d’éducateurs domestiques.

Le droit et le devoir d’instruire l’enfant présupposent dans ceux qui en sont investis, le dépôt sacré de l’autorité ; et c’est de cette autorité paternelle et maternelle qu’il sera d’abord question.