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l’art d’être une bonne mère

La nouvelle maman sous l’impulsion de légitimes ambitions, assure à l’avance, que son enfant, lorsqu’il sera devenu grand, sera la consolation de ses parents, l’honneur de sa famille, la gloire de sa patrie !

Être mère !… Quel monde de nobles idées éveille cette perspective, c’est s’associer à l’œuvre de Dieu : Père et Créateur.

Être mère, c’est reculer les limites du foyer, y faire pénétrer une clarté nouvelle, fournir la preuve de sa fécondité. « Qu’il est beau le sourire de l’enfance, écrit le Père Monsabré, c’est comme un rayon de soleil au foyer ; et, plus il y a de sourires, plus le foyer resplendit ! »

Être mère, c’est avoir conscience que par son rôle d’éducatrice naturelle, on va préparer l’homme de demain, on va donner à l’état, le facteur nécessaire à sa vie économique et sociale, l’homme de science, de lettres. d’art, l’homme de loi, le politicien, le guerrier, qui sait, le prêtre même !

Gustave Droz, dans son livre intitulé : « L’Enfant » nous raconte en ces termes émus et délicats l’arrivée de son premier-né : « J’étais, dit-il, comme un ouvrier qui, sans s’en douter, enfante un chef-d’œuvre. La naissance est aussi imposante que la mort ;