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MONTFERRAND

— Pardonnez-moi, madame, dit-il à une jolie femme qui tenait le comptoir. Autrefois, on me connaissait ici. En ce moment, je n’ai pas de monnaie, et je me retire.

Il s’enleva d’un vigoureux coup de jarret, marqua les clous de sa
botte sur le plafond.

— Restez, monsieur, avec vos amis, sans savoir qui vous êtes je vous crois homme d’honneur. Faites-vous servir.

On profita de la permission. Montferrand entama une causette avec la nouvelle maîtresse du logis. Avant de partir, il la remercia de son obligeance, puis se plaçant au milieu de la salle, il s’enleva d’un vigoureux