Le fléau et le crible.
vec quelle peine ai-je pu trouver
ces deux vieux amis ! Au
sein de cette vie active où ils
firent tant de bruit, plus le
moindre coup de flau, pas tant seulement :
un demi-tour de manivelle pour
me dénoncer leur cachette. J’en étais
tout démonté, lorsque la pensée me vint
de pousser une reconnaissance vers les
domaines hypothétiques, si fertiles toujours
en toutes sortes de découvertes.
La blonde Cérès, me dis-je, n’aurait-elle pas enlevé mes vieux amis pour les placer auprès d’elle sur l’Olympe, afin d’enrichir les collections de ses musées dans le palais des dieux ? Je reconnus, à sa douceur, la voix d’une Béatrice champêtre et miséricordieuse, me susurrant à l’oreille le nom de l’Empyrée comme le lumineux in pace de mes disparus. Mais une voix de l’abîme, profonde comme la haine et sourde