Les moulins-à-vent.
e notre temps, c’est-à-dire à une
époque, mon Dieu ! oui, tout à
l’heure reculée, le voyageur
qui montait de la Pointe-Lévis
à Pain-Sec, ou qui descendait de Sommerset
à la Rivière-du-Loup, apercevait
partout dans les campagnes, comme un
clocher au-dessus des bâtiments des cultivateurs,
un bras de moulin-à-battre.
C’était un peu comme les stylos de nos
jours, tout le monde en avait. Personne
d’ailleurs ne songeait à s’en plaindre, le
paysage moins que tout autre ; et le
pauvre voyageur, lui, trouvait ainsi
sur sa route, comme des jalons, ces bras
terminés par une petite croix qui semblait
tenir une bénédiction élevée sur
son voyage.
J’ignore si, aujourd’hui, il y a encore des voyageurs sur les vieilles routes, si généreusement bordées de framboises et