leur propre vie : en union avec elle, ils vivaient des heures d’espoirs immenses qui les rajeunissaient jusque dans leur vieillesse.
C’était au printemps lorsqu’ils labouraient, enveloppés dans la brume argentée des matins frileux, isolés du reste du monde comme des Moïse sur la montagne, et dans une intimité secrète mais réelle avec la terre amie. C’était le revoir après la saison d’hiver. Et que de promesses à faire ! Que de choses à demander ! Promesses et demandes qui revêtaient les formes merveilleuses de la prière et qui devenaient comme la « méditation de leur cœur ».
À l’heure solennelle des semences, c’étaient des grains sanctifiés par les prières de l’Église et bénits aux messes de Rogations que, les toutes premières, ils versaient sur la terre, vers les quatre points cardinaux. Par ces beaux gestes qui ont frappé, comme une mé-