Pour ce faire, il faut tout d’abord et nécessairement mettre le métier au second plan — quitte à vous le présenter en temps opportun — et à vous parler plutôt, dans un ordre progressif d’utilité, de ses collaborateurs.
Voici d’abord notre vieille connaissance, le rouet : vous savez, le rouet de nos mères et de nos grand’mères, et des grand’mères de nos grand’mères. Nobilisé par les faveurs des reines antiques, et partant, jouissant d’une indépendance reconnue de tous, son rôle auprès du métier, consiste dans le filage de la chaîne et de la tissure — laine ou chanvre — que celui-ci transformera en étoffe ou en toile. Il ne déroge ni ne s’abaisse ; mais il se prête seulement, et le plus aimablement du monde.
Vient ensuite par ordre de grandeur, le rouet à canneller, qui ne ressemble à son presque homonyme que de nom. Il s’empare de la tissure pour en remplir les trêmes, puis de la chaîne pour en combler les grosses cannelles ; de là son nom.
Le cannellier apparaît ensuite, droit,