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LES CHOSES QUI S’EN VONT

obediens loquetur Victoria » disent les Saintes Lettres, et


Nous parlerons français tant que nous parlerons.


comme l’écrit si fièrement M. Lozeau, et cela avec le double honneur d’avoir été fidèles à notre langue et à notre Foi.

Puis, comme l’edelweiss qui fleurit au milieu des neiges et des vents alpins, la langue française demeurera chez nous, parce que, essentiellement catholique, elle est faite pour les hauteurs. Elle demeurera, puisque les lignées des De Laval et De S.-Valier, des Marie de l’Incarnation et des Marguerite Bourgeois, consacrent leur vie à veiller sur elle. Tant qu’on vit pour une langue, elle ne peut pas mourir.

Elle demeurera et grandira encore, essentiellement loyale et franche, avec les Champlain et les Frontenac, les Maisonneuve et les Laviolette que représen-