joyeusement passé peut-être, ces fragiles limites mises à notre prétendue captivité, plus loin que les adieux, la clôture nous a accompagnés sur le chemin du roi, image de la voie droite qu’elle nous invitait si discrètement à ne jamais abandonner.
Et lorsque plus tard, à la poursuite de l’inspiration, le peintre prolongeait ses artistiques flâneries, et par monts et par vaux, partout et toujours, il la rencontrait, et souvent comme un obstacle quand elle ne devenait pas une obsession.
Rien d’étonnant alors qu’elle soit entrée dans leurs tableaux. Ils doivent s’en féliciter aujourd’hui, car ils ont su, avec un charme indiscutable, tirer profit de cet accessoire vulgaire, de cet humble motif, pour dessiner l’un des traits distinctifs du paysage canadien. Pour l’avoir fait avec tant de succès, je ne serais pas autrement surpris qu’ils l’eussent fait con amore en se souvenant des clôtures pour rire qui furent nos jouets jadis, comme je me remémore en les évoquant, celles sur lesquelles au-