être recueillies le lendemain par les enfants.
Le travail terminé, il fallait bien aller à la maison pour reprendre son butin et faire ses bonjours à la compagnée. Mais on n’avait pas plutôt mis le nez dans la porte, que les créatures se mettaient après nous autres : « Restez donc à souper, sans cérémonie, la table est toute parée, vous vous en irez après »… etc… C’étaient des tourmentages à n’en plus finir.
La scène du dîner se répétait donc au souper avec peu de variantes, mais avec plus de lenteur. Les plats, l’appetit, la gaieté, rien ne faisait défaut. Après le repas, les pipettes sortaient sur le perron, pour tirer une touche, et laisser aux femmes le temps de faire leur borda. Puis en rentrant, afin d’éviter les discussions entre bleus et rouges, et ne pas mettre ainsi les mortelles élections sur le tapis, il fallait jouer un borlan de pommes. Comme de raison, les pommes étaient prises au verger, et les gangnants pouvaient emporter leur gain. Les femmes, elles,