vées, vous les voyez dénouer les gorgettes de leurs capines qui vont coiffer les piquets de clôture, puis s’entortiller la tête dans une serviette attachée sous le tocquion, parce que les aigrettes de lin qui revolent partout, sont infâmes comme toutes dans les cheveux. Inutile de dire qu’elles sont toutes sur le trémenne, et que ces apprêts n’ont rien qui ressemble à ceux d’un matin d’enterrement. Les clapettes se font aller, et il n’y aura guère d’accalmie de toute la sainte journée.
Pendant les divers changeaillages qui s’opèrent — c’est inmanquable avant que chacun ait trouvé la braye à sa main ou à sa hauteur — le lin a eu le temps de rouir comme il faut, et les brayeux n’ont qu’à se présenter à la chauffeuse — remplaçante du père Colas — pour recevoir des poignées de lin tout brûlant.
Il va sans dire qu’on ne travaillait pas pour le gouvernement — qui nous dira aujourd’hui pourquoi on disait cela alors. Quoique le soleil fût toujours blême comme un biscuit, sur les dix