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CARLIER (Théodore)

On ne sait rien sur ce poète. Ses deux recueils de vers, publics en plein romantisme : Voynijes paéliques, suivis d’une lrai/uctio7i (tu Gidour ^de Byron), 182 !), in-8 ; et ^l’yyr, (l’syché), lîtudes, qui parut en 1838, et fut, je ne sais pourquoi, attribue, dans ces derniers temps, à M. Jules Favre : voilà toute sa vie publique, toute son œuvre.

Selon Charles Asselineau, qui lui a consacre, dans sa Bibliographie roiiKnitirjue, qieque ! i pages où son talent, qui s’était niiiri par la méditation et la pratique des vers, est fort bien apprécié, Carlicr serait mort, vers 1840, professeur en province.

Sa première poésie, r.4i’e ? i^/e, avait été publiée dans les Annales romantiques, 18 ;’7-1828.

SONNET

Désert pour qui le ciel n’a point d’eau fécondante,
Le Sahara sans borne, océan sablonneux,
Déroule au loin ses flots, comme un serpent ses nœuds,
Quand le simoun le fouette avec son aile ardente.

Là, se traîne la soif dont la langue est pendante ;
Là, le pied brûle au sol ; là, nul trou caverneux
N’offre d’ombre ; et l’hyène, au regard soupçonneux,
Y fait rugir l’écho de sa voix discordante.

Là, baigné de fatigue, on s’égare souvent