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POURQUOI PAS UN CANADIEN ?[1]



Le nouveau professeur de littérature à Laval vient d’inaugurer ses cours.

Nous ne voulons pas le juger ici. Quelle que soit l’impression qu’il ait produite lundi dernier, on n’en saurait évidemment tirer de conclusion rigoureuse.

Disons pourtant que nous n’avons rien observé, dans sa première leçon, qui fût de nature à nous faire douter de sa compétence. La chaire de littérature de Laval — ainsi que la chose, du reste, est naturelle — n’a pas encore connu un seul professeur de premier ordre ; mais elle n’a jamais, par contre, été le refuge de sujets entièrement médiocres ou inférieurs. Elle a toujours eu pour titulaires des hommes instruits, d’un esprit méthodique et largement compréhensif ; quelques-uns d’entre eux avaient l’avantage d’un style brillant, tous s’exprimaient avec élégance et clarté. Nous n’avons nulle raison de croire que M. du Roure viendra interrompre une aussi remarquable série.

  1. Nationaliste, 21 novembre 1909.