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MON ENCRIER

33 et suivantes) ; enfin, notre ignorance à peu près complète de la littérature française contemporaine (pp. 90 et suivantes).

III. — Conclusion : Voulons-nous parler moins mal le français, apprenons-le mieux (p. 54). — Oui, mais encore, comment l’apprendrons-nous mieux ? — Ce sera : 1° par un commerce plus assidu des auteurs français, classiques et surtout contemporains (pp. 80 et suivantes) ; 2° par le soin plus attentif que nous apporterons à notre conversation (p. 45) ; 3° et surtout — surtout ! — par la pratique intensive des Corrigeons-nous (pp. 62 et suivantes). Tout le secret est là, tout le secret du bon et respectable langage français.

Tel est, brièvement mais fidèlement résumé, votre avis dûment motivé sur le cas qui nous occupe. Les amis de la langue française au Canada peuvent maintenant dormir tranquilles : moyennant les trois remèdes sus-indiqués, non-seulement elle vivra, mais encore nous aurons la joie prochaine de saluer son complet retour à la santé, cela vous nous le garantissez.

Pourtant, mon cher confrère, si vous vous trompiez ? Voyez-vous, vous aurez beau faire ; il y a plus de choses, confrère, dans le ciel et sur la terre que n’en contient votre philosophie !

Et il y a plus de choses aussi, dans cette question du parler canadien-français, que n’en ex-