Page:Fournier - Mon encrier (recueil posthume d'études et d'articles choisis dont deux inédits), Tome II, 1922.djvu/155

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Genre pittoresque :

Le Laurentie, paquebot d’allure altière, remontait GRACIEUSEMENT le Saint-Laurent. (Première page, première phrase.)

Jules Hébert à Marguerite Delorme, au moment où le paquebot approche de Québec :

Dans quelques heures, le quai se couvrira de robes claires et d’ombrelles légères, un vapeur de Québec accostera, rendra les maris à leurs épouses (sic), les frères à leurs sœurs, LES GARÇONS À LEURS JEUNES FILLES. (P. 18.)

Description de Québec au soleil couchant :

La rue de la Fabrique est en liesse, l’Hôtel-de-Ville est radieux, la Basilique rajeunit dans le soleil qui baisse. Le vieux séminaire parle d’immortalité. Monseigneur de Laval est gigantesque. LE CHIEN D’OR RONGE. Le Château Frontenac a grand air et noble stature. (P. 86.)

(Le Chien d’Or ronge !)

Dialogue entre Jules Hébert et sa sœur, devant un autre coucher de soleil, au jardin Montmorency :

— Que c’est beau ! s’écrie Jeanne.

— L’incendie dévore les montagnes ! dit Jules.

— Le fleuve charrie du sang !

— Lévis est en flammes !

— L’Île d’Orléans brûle !

— TON CŒUR SAIGNE SUR TA ROBE DE MOUSSELINE ! dit Jules.

— ET LE TIEN SUR TA CHEMISE BLANCHE ! lui répondit-elle. (P. 59-60.)

Mais il faut se borner. Encore seulement quelques fleurettes, pêle-mêle, pour achever le bouquet.

Jules Hébert a décidé de rompre pour toujours avec Marguerite Delorme. Il vient pré-