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Les mots canadiens aux rythmes de la France
-----------Et l’érable au laurier.

(Pages 158 et 159.)

Voilà du Louis Mercier tout pur, ou nous nous trompons beaucoup !

Nous ne voudrions ici, pour terminer, souhaiter aucune souffrance, même une bonne souffrance, à l’excellent poète qu’est M. Paul Morin.

Pourtant, s’il ne lui manquait, pour nous donner le poète que nous attendons depuis si longtemps… s’il ne lui manquait que l’épreuve et les tourments, et que ces tourments dépendissent de nous… en vérité, en vérité nous ne savons trop ce que nous ferions.

Peut-être consentirions-nous à le jeter dans le malheur, — à le jeter même en prison.

Enfin, — blasphème que rien n’égale ! — blasphème qui n’a de nom dans aucune langue humaine, enfin alors serions-nous peut-être délivrés chez nous, — serions-nous délivrés pour de bon — comme on dit en vers, — des Crémazie, des Fréchette et des Chapman.