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LE PAON D’ÉMAIL[1]



Un grand poète nous serait-il né ?

Il vient de paraître à Paris, chez Lemerre, un livre dont la critique des grands journaux — le Figaro, le Gaulois, le Temps — s’accorde à reconnaître qu’il ne s’est rien vu de plus remarquable, en France, depuis nombre d’années.

C’est un recueil de vers : Le Paon d’Émail. Auteur : M. Paul Morin, un Canadien-Français.

M. Paul Morin est un tout jeune homme ; il a vingt-trois ans à peine. Jusqu’à cet ouvrage il n’avait encore rien publié, si ce n’est cinq ou six pièces dans l’ancien Nationaliste. Il est complètement inconnu chez nous.

Les premiers exemplaires de son livre, paru voilà deux semaines, viennent tout juste d’arriver à Montréal, et c’est à peine si nous avons eu le temps de le parcourir, à la toute dernière heure. C’est dire que nous serions bien embarrassé d’en faire aujourd’hui une critique étendue. Tout au plus, pour satisfaire la louable curiosité de nos lecteurs, pouvons-nous essayer d’en donner une faible idée par des citations.

  1. Action, 30 décembre 1911.