cun fonds secret. Seuls sont rémunérés les malins qui se chargent de conduire le troupeau du bon côté.
Les schemers sont bien consentants à délier les cordons de leur bourse en faveur des Anglais, ou tout au moins à les satisfaire de quelque autre façon ; mais, pour ce qui est des députés de la province de Québec, c’est une autre affaire ! Ils ne prennent même pas la peine de les acheter.
Ce sont là nos députés ! Je les peins comme je les ai vus.
Serez-vous maintenant bien étonné si je vous dis que leur influence au parlement égale zéro ?
Non-seulement on ne les consulte pas sur les projets de haute politique, dont au reste ils se désintéressent comme de leur première chemise ; non-seulement on les ignore absolument dans l’élaboration des schemes qu’on leur fera ensuite voter les yeux fermés, moyennant une traite au champagne ou une boîte de cigares, — mais encore ils ne peuvent obtenir la moindre faveur administrative qu’au prix d’extrêmes difficultés… Dans tous les ministères, sauf peut-être un ou deux, les députés de la province de Québec sont traités comme des quantités négligeables. On en voit faire antichambre pendant