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FRANC-MAÇON[1]

Le Pays, dans un entrefilet sans signature, insinue que je suis franc-maçon.

Lequel des rédacteurs de ce journal a cru devoir prendre sur lui d’écrire cela ?

Serait-ce M. Gonzalve Desaulniers ? M. Gaston Maillet songerait-il à délaisser la pince du dentiste pour la plume du journaliste ? Mon ami le docteur Marcil aurait-il décidé, pour mieux désormais purger ses clients, de joindre au séné classique le sel raffiné de sa prose ?… Ou plutôt, ces lignes ne viendraient-elles pas tout simplement de M. Godfroy Langlois ?

En ce cas, je m’incline. M. Langlois, chacun sait cela, possède en ces matières une compétence indiscutable ; et, s’il dit que je suis franc-maçon, c’est apparemment que je dois l’être… En fait de maçonnerie ce n’est pas moi qui aurai jamais l’outrecuidance de vouloir lui en remontrer.

Tout de même, je dois l’avouer, ce n’est pas sans une profonde surprise que j’ai lu le dernier numéro du Pays.

  1. Paru dans le Devoir du 10 février 1910 et faisant partie d’une série de billets du soir.