de cosmographie. Il est vrai que je n’en ai jamais appris un mot, mais ce n’est pas là une objection. Mon distingué confrère, M. Arthur Dansereau, ne connaît seulement pas encore, à quatre-vingt-seize ans passés, l’odeur du scotch : cela l’empêche-t-il de faire des articles anti-alcooliques ?…
Or donc :
Vers l’année 1728, il y avait en Angleterre un savant du nom de Halley. Pourquoi s’appelait-il ainsi, c’est ce que je serais bien empêché de vous dire, et de plus savants que moi le seraient tout autant, j’imagine. Pourquoi le premier-ministre de la province de Québec s’appelle-t-il Lomer Gouin — au lieu de s’appeler, par exemple, S.-N. Parent ? Et moi-même, pourquoi m’appelé-je Jules Fournier, et non pas William Van Horne ? Mystère et sortilège ! — Mais toujours est-il qu’il s’appelait Halley.
Ce Halley, en outre, était un savant. Dangereuse espèce d’hommes ! Au lieu de courir les feux d’artifice, ou d’aller jouer aux dames dans les salons du club S.-Denis, figurez-vous qu’il passait ses nuits dans les chiffres, à faire de l’algèbre et de la trigonométrie.
Ce fut ainsi qu’il put calculer, trente ans à l’avance, qu’en l’an 1759 une comète gigantesque viendrait en conjonction avec la Terre.
Vous dire combien cette prédiction lui valut