Mesdames et messieurs, je vais avoir l’honneur de vous parler de la comète.
C’est aujourd’hui le seul sujet qui ne me soit pas interdit.
Bourassa a fait une étude approfondie de l’impérialisme ; les questions municipales, depuis longtemps, n’ont plus de secrets pour Asselin ; Héroux possède à fond sa politique étrangère et, quant au Grand-Orient, il le connaît, comme on dit, dans les coins[2]. Ils ont beau jeu d’écrire, ceux-là ! Mais moi, hélas ! je ne sais rien de toutes ces choses. Moi, mon cher lecteur, je suis ignorant, — ai-je besoin de le dire ? — très ignorant — oh ! ignorant… comme mes pieds[3].
C’est pourquoi je me suis fait donner, au Devoir, le titre et les fonctions de rédacteur scientifique. Je ne m’occuperai plus désormais que de science : ne connaissant rien du tout, je ne saurais en vérité vous parler d’autre chose.
Je commencerai aujourd’hui par un petit cours