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VI
MON ENCRIER

L’objet du recueil étant surtout de donner une idée exacte des divers aspects du talent de l’auteur, on n’a cru devoir reproduire qu’en partie des œuvres relativement considérables, telles que les Souvenirs de prison, parus en octobre 1910, et une série de Lettres de voyage parues dans la Patrie au printemps de la même année.

La publication des deux études inachevées sur la Langue française au Canada, de M. Louvigny de Montigny, et sur la Faillite (?) du Nationalisme, a semblé à l’éditeur se motiver suffisamment par l’importance et l’actualité des sujets, et aussi par l’intérêt particulier qui s’attache à des travaux inédits de Jules Fournier.

Jules Fournier aurait cru indigne d’un journaliste militant de s’en tenir aux généralités ; à tort ou à raison, il croyait que la seule manière de faire pénétrer un enseignement dans les esprits est de l’extraire de faits concrets et actuels. Ce procédé l’obligea à mettre en cause beaucoup de personnes, quelquefois de manière fort désobligeante. Sachant quel fut son désintéressement et quels dons précieux et rares il apporta dans la pratique du journalisme, ceux à qui il s’en prit lui ont depuis longtemps pardonné : l’éditeur n’a pas cru devoir se montrer pour lui un censeur plus sévère qu’ils ne le seraient eux-mêmes aujourd’hui.

Dans un recueil de cette nature, il convient de