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étudiées, il envisage la société comme si elle croyait aux simagrées morales dont on fait étalage et dont lui-même se moque. Il se persuade et veut persuader que le monde va changer son train de vie pour servir sa jalousie. Un tel cocu est la caricature du régénérateur (Nº 14) : ceux-ci, du moins, vont au but avec franchise, tandis que le cocu prudot est un hypocrite qui, dans ses philippiques sur l’oubli des principes, ne se croit pas plus lui-même qu’il n’est cru des autres, file doux devant celui qui l’outrage et mérite bien ce qui lui pousse au front. D’ordinaire un tel cocu est un sagouin qui, avec son fatras de morale, ne manque jamais de courtiser ses servantes et commettre des incongruités auxquelles répugneraient des libertins déclarés.


Nº 66. Cocu judicieux ou de garantie est la fleur des cocus, fleur de race. C’est l’homme qui épouse une femme riche par compensation de libertés. La femme prend un mari pour imposer silence aux caquets, légitimer ses fantaisies, vaquer en liberté dans le monde galant, avec un pavillon qui couvre la marchandise. Le mari prend femme pour jouir de la liberté civile attachée à la fortune sans laquelle on n’est jamais qu’un esclave, à moins de vivre en ermite. L’un et l’autre connaissent les avantages respectifs du marché qu’ils ont conclu, et en remplissent honorablement toutes les conditions, savoir : liberté, égards, protection et amitié réciproques. C’est l’espèce de cocuage à laquelle j’aspirerais si je me mariais. Toute femme qui m’introduirait à ce titre dans la confrérie ferait une affaire excellente pour elle comme pour moi.


Nº 67. Cocu de trébuchet ou cocu de finance est