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ses cornes lui mettent le pied à l’étrier, puisqu’elles lui valent un emploi, un avantage quelconque, etc.


Nº 29. Cocu pouponné ou compensé est celui qui se doute de quelque chose, mais est si bien caressé, choyé et bichonné par sa femme, que ses soupçons comme ses reproches expirent lorsqu’elle lui passe la main sous le menton.


Nº 30. Cocu ensorcelé ou à cataracte est celui qu’une femme sait fasciner et endormir au point qu’elle lui fait croire les choses les plus absurdes. Il est le seul à ignorer maintes fredaines qui sont la fable du public, et il verrait la belle en flagrant délit qu’il n’en croirait pas ses propres yeux. Elle lui persuade que les bruits de sa galanterie sont répandus par des soupirants éconduits ; il rit avec elle de leur prétendue disgrâce, et elle rit bien mieux avec eux de la crédulité du bonhomme.


Nº 31. Cocu glaneur ou banal est celui qui vient humblement prendre part au gâteau, et courtise chaudement sa chère moitié pour obtenir d’elle ce qu’elle accorde à tant d’autres, après qui il vient modestement glaner.


Nº 32. Cocu en tutelle est celui dont la femme « porte les culottes » et qui dans le monde a besoin d’être appuyé d’elle, ne peut pas voler de ses propres ailes. J’en ai vu un dire à une compagnie qui le mystifiait : « Ah ! si ma femme était ici, elle saurait bien vous répondre ! »


Nº 33. Cocu révérencieux ou à procédés est un benêt qui ne se venge que par de bonnes raisons et sans déroger aux règles de la civilité. Un d’eux, trouvant un homme de qualité couché avec sa femme, lui dit : « C’est fort mal, monsieur, je n’aurais jamais cru cela d’un homme comme vous. » Assis dans un fauteuil, il débita quelques raisons de même force. Le galant, ennuyé de l’apostrophe, se lève en chemise et lui dit : « Monsieur, bien des pardons si je vous dérange, mais vous êtes assis sur ma