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THÉORIE DE LA CHALEUR.

pendant l’unité de temps, passe à travers une étendue égale à l’unité de surface prise sur une section parallèle à la base.

Ainsi l’état thermométrique d’un solide compris entre deux bases parallèles infinies dont la distance perpendiculaire est et qui sont maintenues à des températures fixes et est représenté par les deux équations :

La première de ces équations exprime la loi suivant laquelle les températures décroissent depuis la base inférieure jusqu’à la face opposée ; la seconde fait connaître la quantité de chaleur qui traverse, pendant un temps donné, une partie déterminée d’une section parallèle à la base.

69.

Nous avons choisi ce même coëfficient qui entre dans la seconde équation, pour la mesure de la conducibilité spécifique de chaque substance ; ce nombre a des valeurs très-différentes pour les différents corps.

Il représente, en général, la quantité de chaleur qui, dans un solide homogène formé d’une substance donnée, et compris entre deux plans parallèles infinis, s’écoule, pendant une minute, à travers une surface d’un mètre quarré prise sur une section parallèle aux plans extrêmes, en supposant que ces deux plans sont entretenus, l’un à la température de l’eau bouillante, l’autre à la température de la glace fondante, et que tous les plans intermédiaires ont acquis et conservent une température permanente.

On pourrait employer une autre définition de la conducibilité, comme on pourrait estimer la capacité de chaleur en la rapportant à l’unité de volume, au lieu de la rapporter à