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THÉORIE DE LA CHALEUR.

tous ses points, il suit des mêmes propositions qu’il s’échappera à chaque instant, par la surface du corps, une quantité de chaleur proportionnelle à l’excès de sa température actuelle sur celle du milieu. On en conclut facilement, comme on le verra dans la suite de cet ouvrage, que la ligne dont les abscisses représenteraient les temps écoulés, et dont les ordonnées représenteraient les températures qui correspondent à ces temps, est une courbe logarithmique : or, les observations fournissent aussi ce même résultat, lorsque l’excès de la température du solide sur celle du milieu est une quantité assez petite.

63.

Supposons que le milieu soit entretenu à la température constante 0, et que les températures initiales des différents points a, b, c, d, etc. d’une même masse soient etc. qu’à la fin du premier instant elles soient devenues etc. qu’à la fin du deuxième instant elles soient etc. ainsi de suite. On peut facilement conclure des propositions énoncées, que si les températures initiales des mêmes points avaient été etc. ( étant un nombre quelconque), elles seraient devenues, en vertu de l’action des différents points à la fin du premier instant, etc., à la fin du second instant etc, ainsi de suite. En effet, comparons les cas où les températures initiales des points a, b, c, d étaient avec celui où elles sont le milieu conservant, dans l’un et l’autre cas, la température 0. Dans la seconde hypothèse, les différences des températures des deux points quelconques sont doubles de ce qu’elles étaient dans la première, et l’excès de la température de chaque point, sur celle