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THÉORIE DE LA CHALEUR.

lement l’action réciproque des molécules infiniment voisines. Il n’y a donc aucune incertitude sur la forme des équations qui se rapportent à l’intérieur de la masse.

L’équation relative à la surface exprime, comme nous l’avons dit, que le flux de la chaleur, dans le sens de la normale et à l’extrémité du solide, doit avoir la même valeur, soit que l’on calcule l’action mutuelle des molécules du solide, soit que l’on considère l’action que le milieu exerce sur l’enveloppe. L’expression analytique de la première valeur est très-simple, et exactement connue ; quant à la seconde valeur, elle est sensiblement proportionnelle à la température de la surface, lorsque l’excès de cette température sur celle du milieu est une quantité assez petite. Dans les autres cas, il faut regarder cette seconde valeur comme donnée par une série d’observations ; elle dépend de l’état de la superficie, de la pression et de la nature du milieu ; c’est cette valeur observée qui doit former le second membre de l’équation relative à la surface.

Dans plusieurs questions importantes, cette dernière équation est remplacée par une condition donnée, qui exprime l’état ou constant, ou variable, ou périodique de la superficie.

433.

Les équations différentielles du mouvement de la chaleur sont des conséquences mathématiques analogues aux équations générales de l’équilibre et du mouvement, et qui dérivent, comme elles, des faits naturels les plus constants.

Les coëfficients qui entrent dans ces équations, doivent être considérés, en général, comme des grandeurs