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CHAPITRE I

à mesure que les rayons interceptés s’y accumulent ; ou, si elle est formée d’eau glacée, elle devient liquide ; si cette lame de glace est exposée aux rayons d’un flambeau, elle laisse passer avec la lumière une chaleur sensible.

36.

Nous avons pris pour mesure de la conducibilité extérieure d’un corps solide un coëfficient exprimant la quantité de chaleur qui passerait, pendant un temps déterminé (une minute), de la surface de ce corps dans l’air atmosphérique, en supposant que la surface ait une étendue déterminée (un mètre quarré), que la température constante du corps soit i, que celle de l’air soit o, et que la surface échauffée soit exposée à un courant d’air d’une vitesse donnée invariable. On détermine cette valeur de par les observations. La quantité de chaleur exprimée par le coëfficient se forme de deux parties distinctes, qui ne peuvent être mesurées que par des expériences très-précises. L’une est la chaleur communiquée par voie de contact à l’air environnant ; l’autre, beaucoup moindre que la première, est la chaleur rayonnante émise. On doit supposer, dans les premières recherches, que la quantité de chaleur perdue ne change point, si l’on augmente d’une quantité commune et assez petite la température du corps échauffé et celle du milieu.

37.

Les substances solides diffèrent encore, comme nous l’avons dit, par la propriété qu’elles ont d’être plus ou moins perméables à la chaleur ; cette qualité est leur conducibilité propre : nous en donnerons la définition et la mesure exacte, après avoir traité de la propagation uniforme et linéaire de la chaleur. Les substances liquides jouissent aussi de la faculté