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CHAPITRE I

quantité de chaleur perdue peut être regardée comme sensiblement proportionnelle à l’excès de la température du corps sur celle de l’air et des corps environnants. Ainsi la quantité ayant été déterminée par une expérience dans laquelle la surface échauffée est à la température i, et le milieu à la température o ; on en conclut qu’elle aurait la valeur si la température de la surface était toutes les autres circonstances demeurant les mêmes. On doit admettre ce résultat lorsque est une petite fraction.

32.

La valeur de la quantité de chaleur qui se dissipe à travers la surface échauffée, est différente pour les différents corps ; et elle varie pour un même corps, suivant les divers états de la surface. L’effet de l’irradiation est d’autant moindre, que la surface échauffée est plus polie ; de sorte qu’en faisant disparaître le poli de la surface, on augmente considérablement la valeur de Un corps métallique échauffé se refroidira beaucoup plus vite, si l’on couvre sa surface extérieure d’un enduit noir, propre à ternir entièrement l’état métallique.

33.

Les rayons de chaleur qui s’échappent de la surface d’un corps, parcourent librement les espaces vides d’air ; ils se propagent aussi dans l’air atmosphérique : leur direction n’est point troublée par les agitations de l’air intermédiaire : ils peuvent être réfléchis, et se réunissent aux foyers des miroirs métalliques. Les corps dont la température est élevée, et que l’on plonge dans un liquide, n’échauffent immédiatement que les parties de la masse qui sont en contact avec leur surface. Les molécules, dont la distance à cette surface