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THÉORIE DE LA CHALEUR.

que nous considérons, ces nombres sont aussi proportionnels aux accroissements du volume.

30.

Supposons qu’un corps terminé par une surface plane d’une certaine étendue (un mètre carré) soit entretenu d’une manière quelconque à une température constante i, commune à tous ses points, et que la surface dont il s’agit soit en contact avec l’air, maintenu à la température o : la chaleur qui s’écoulera continuellement par la surface, et passera dans le milieu environnant, sera toujours remplacée par celle qui provient de la cause constante à l’action de laquelle le corps est exposé ; il s’écoulera ainsi par la surface, pendant un temps déterminé (une minute), une certaine quantité de chaleur désignée par Ce produit d’un flux continuel et toujours semblable à lui-même, qui a lieu pour une unité de surface à une température fixe, est la mesure de la conducibilité extérieure du corps, c’est-à-dire, de la facilité avec laquelle sa surface transmet la chaleur à l’air atmosphérique.

On suppose que l’air est continuellement déplacé avec une vitesse uniforme et donnée ; mais si la vitesse du courant augmentait, la quantité de chaleur qui se communique au milieu varierait aussi ; il en serait de même si l’on augmentait la densité de ce milieu.

31.

Si l’excès de la température constante du corps sur la température des corps environnants, au lieu d’être égale à i, comme on l’a supposé, avait une valeur moindre, la quantité de chaleur dissipée serait moindre que Il résulte des observations, comme on le verra par la suite, que cette