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CHAPITRE I

aura augmenté la chaleur qu’il contenait étant à la température o, d’une nouvelle quantité égale à sa capacité spécifique de chaleur. Mais si, au lieu d’ajouter cette quantité on ajoute ( étant un nombre positif ou négatif), le nouveau volume sera au lieu d’être Or les expériences font connaître que si est égal à l’accroissement de volume est seulement la moitié de l’accroissement total et qu’en général, la valeur de est lorsque la quantité de chaleur ajoutée est

28.

Ce rapport des deux quantités de chaleur ajoutées et qui est aussi celui des deux accroissements de volume et est ce que l’on nomme la température  ; ainsi le nombre qui exprime la température actuelle d’un corps représente l’excès de son volume actuel sur le volume qu’il occuperait à la température de la glace fondante, l’unité représentant l’excès total du volume qui correspond à l’ébullition de l’eau, sur le volume qui correspond à la glace fondante.


29.


Les accroissements de volume des corps sont en général proportionnels aux accroissements des quantités de chaleur qui produisent les dilatations ; il faut remarquer que cette proposition n’est exacte que dans les cas où les corps dont il s’agit sont assujétis à des températures éloignées de celles qui déterminent leur changement d’état. On ne serait point fondé à appliquer ces résultats à tous les liquides ; et, à l’égard de l’eau en particulier, les dilatations ne suivent point toujours les augmentations de chaleur.

En général, les températures sont des nombres proportionnels aux quantités de chaleur ajoutées, et dans les cas