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CHAPITRE I

échauffées, et qu’elles conservent, sans aucun changement, cette même quantité de chaleur, elles ont aussi et conservent une même densité. On exprime cet état en disant que, dans toute l’étendue de la masse, les molécules ont une température commune et permanente.

23.

Le thermomètre est un corps dont on peut apprécier facilement les moindres changements de volume ; il sert à mesurer les températures par la dilatation des liquides, ou par celle de l’air. Nous supposons ici que l’on connaît exactement la construction, l’usage et les propriétés de ces instruments. La température d’un corps dont toutes les parties sont également échauffées, et qui conserve sa chaleur, est celle qu’indique le thermomètre, s’il est et s’il demeure en contact parfait avec le corps dont il s’agit.

Le contact est parfait lorsque le thermomètre est entièrement plongé dans une masse liquide, et, en général, lorsqu’il n’y a aucun point de la surface extérieure de cet instrument qui ne touche un des points de la masse solide ou fluide dont on veut mesurer la température. Il n’est pas toujours nécessaire, dans les expériences, que cette condition soit rigoureusement observée ; mais on doit la supposer pour que la définition soit exacte.

24.

On détermine deux températures fixes, savoir : la température de la glace fondante, qui est désignée par o, et la température de l’eau bouillante que nous désignerons par i : on suppose que l’ébullition de l’eau a lieu sous une pression de l’atmosphère représentée par une certaine hauteur du