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THÉORIE DE LA CHALEUR.

même signe. Donc on est assuré que l’équation a toutes ses racines réelles et positives.

309.

Il suit de là que l’équation ou a aussi toutes ses racines réelles ; ce qui est une conséquence connue des principes de l’algèbre. Examinons maintenant quelles sont les valeurs successives que reçoit le terme , ou lorsqu’on donne à des valeurs continuellement croissantes, depuis jusqu’à . Si une valeur de rend nulle, la quantité devient nulle aussi ; elle devient infinie lorsque rend nulle. Or il suit de la théorie des équations que, dans le cas dont il s’agit, toute racine de est placée entre deux racines consécutives de , et réciproquement. Donc, en désignant par et deux racines consécutives de l’équation , et par la racine de l’équation qui est placée entre et , toute valeur de comprise entre et donnera à un signe différent de celui qui recevrait cette fonction , si avait une valeur comprise entre et . Ainsi la quantité est nulle lorsque  ; elle est infinie lorsque , et nulle lorsque . Il est donc nécessaire que cette quantité prenne toutes les valeurs possibles, depuis jusqu’à l’infini, dans l’intervalle de à , et prenne aussi toutes les valeurs possibles de signe opposé, depuis l’infini jusqu’à zéro, dans l’intervalle de à . Donc l’équation a nécessairement une racine réelle entre et , et comme l’équation