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CHAPITRE IV.

manière les valeurs de la température d’un point quelconque du solide au commencement de chaque instant. Or la fonction satisfait à l’état initial, puisque l’on a De plus elle satisfait aussi à l’équation différentielle ; par conséquent étant différentiée elle donnerait pour etc. les mêmes valeurs que celles qui résulteraient de l’application successive de cette équation différentielle Donc si dans la fonction on donne successivement à les valeurs etc. désignant l’élément du temps ; on trouvera les mêmes valeurs etc. que l’on aurait déduites de l’état initial et de l’application continuelle de l’équation Donc toute fonction qui satisfait à l’équation différentielle et à l’état initial se confond nécessairement avec la fonction car ces fonctions donneront l’une et l’autre une même fonction de si l’on y suppose successivement etc.

On voit par là qu’il ne peut y avoir qu’une seule solution de la question, et que si l’on découvre d’une manière quelconque une fonction qui satisfasse à l’équation différentielle et à l’état initial, on est assuré qu’elle est la même que la précédente donnée par l’équation (E).

281.

Cette même remarque s’applique à toutes les recherches qui ont pour objet le mouvement varié de la chaleur ; elle suit évidemment de la forme même de l’équation générale.

C’est par la même raison que l’intégrale de l’équation ne peut contenir qu’une seule fonction arbitraire en . En effet, lorsqu’une valeur de est donnée en fonc-