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CHAPITRE III.

pourra donc être considéré comme formé de deux autres, savoir : un premier, pour lequel les températures initiales seraient les trois arêtes étant maintenues à la température 0, et un second état, pour lequel les températures initiales sont les deux arêtes B et C conservant la température 0, et la base A la température 1 ; la superposition de ces deux états produit l’état initial qui résulte de l’hypothèse. Il ne reste donc qu’à examiner le mouvement de la chaleur dans chacun des deux états partiels. Or, pour le second, le système des températures ne peut subir aucun changement ; et pour le premier, il a été remarqué dans l’article 201 que les températures varient continuellement, et finissent toutes par être nulles. Donc l’état final, proprement dit, est celui que représente l’équation ou

Si cet état était formé d’abord, il subsisterait de lui-même, et c’est cette propriété qui nous a servi à le déterminer. Si l’on suppose la lame solide dans un autre état initial, la différence entre ce dernier état et l’état fixe forme un état partiel, qui disparaît insensiblement. Après un temps considérable, cette différence est presque évanouie, et le système des températures fixes n’a subi aucun changement. C’est ainsi que les températures variables convergent de plus en plus vers un état final, indépendant de réchauffement primitif.

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On reconnaît par-là que cet état final est unique ; car, si l’on en concevait un second, la différence entre le second et le premier formerait un état partiel, qui devrait subsister de lui-même, quoique les arêtes A, B, C fussent entretenues à