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DISCOURS

l’air, au rayonnement des corps terrestres, et à celui des parties de l’atmosphère les plus éloignées et les plus froides.

L’intensité des rayons qui s’échappent d’un point de la superficie des corps échauffés variant avec leur inclinaison suivant une loi que les expériences ont indiquée, n’y a-t-il pas un rapport mathématique nécessaire entre cette loi et le fait général de l’équilibre de la chaleur ; et quelle est la cause physique de cette inégale intensité ?

Enfin, lorsque la chaleur pénètre les masses fluides, et y détermine des mouvements intérieurs, par les changements continuels de température et de densité de chaque molécule, peut-on encore exprimer, par des équations différentielles, les lois d’un effet aussi composé ; et quel changement en résulte-t-il dans les équations générales de l’hydrodynamique ?

Telles sont les questions principales que j’ai résolues, et qui n’avaient point encore été soumises au calcul. Si l’on considère de plus les rapports multipliés de cette théorie mathématique avec les usages civils et les arts techniques, on reconnaitra toute l’étendue de ses applications. Il est manifeste qu’elle comprend une série entière de phénomènes