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THÉORIE DE LA CHALEUR.

a paru plus propre qu’aucune autre à faire connaître les éléments de la méthode que nous avons suivie.

164.

Nous supposons qu’une masse solide homogène est contenue entre deux plans verticaux B et C parallèles et infinis, et qu’on la divise en deux parties par un plan A perpendiculaire aux deux autres (voy. fig. 7) ; nous allons considérer les températures de la masse BAC comprise entre les trois plans infinis A, B, C. On suppose que l’autre partie B’AC’ du solide infini est une source constante de chaleur, c’est-à-dire que tous ses points sont retenus à la température 1, qui ne peut jamais devenir moindre, ni plus grande. Quant aux deux solides latéraux compris l’un entre le plan C et le plan A prolongé, l’autre entre le plan B et le plan A prolongé, tous leurs points ont une température constante 0, et une cause extérieure leur conserve toujours cette même température ; enfin les molécules du solide compris entre A, B et C, ont la température initiale 0. La chaleur passera successivement du foyer A dans le solide BAC ; elle s’y propagera dans le sens de la longueur qui est infinie, et en même temps elle se détournera vers les masses froides B et C qui en absorberont une grande partie. Les températures du solide BAC s’élèveront de plus en plus ; mais elles ne pourront outre-passer ni même atteindre un maximum de température, qui est différent pour les différents points de la masse. Il s’agit de connaître l’état final et constant dont l’état variable s’approche de plus en plus.

Si cet état final était connu et qu’on le formât d’abord, il subsisterait de lui-même, et c’est cette propriété qui le distingue de tous les autres. Ainsi la question actuelle consiste